- Le pardon source de lacher prise

Publié le par Baillot Marie-Christine

Pardonner n’est pas simple et inné, cela demande une bonne dose de lâcher prise, du recul et surtout une grande part de conscience. Le pardon est un travail à faire sur soi et il demande que l’on s’occupe de lui, il exige de l’attention et surtout qu’on y associe du sens.  Même si nous désirons pardonner, cela ne suffit pas, cela requiert à un vrai apprentissage, cela demande aussi une préparation, une énergie car malheureusement cela ne vient pas tout seul.  Anatole France évoquait le pardon à soi-même « Il faut pardonner beaucoup à soi-même pour s’habituer à pardonner beaucoup à autrui. »

L'impuissance, l’inaptitude à pardonner est un venin toxique nuisible pour notre être tout entier.  Cette incapacité à pardonner est le brasier et la porte ouverte à d'interminables difficultés relationnelles, des troubles qui atteignent notre existence et provoquent des pathologies parfois d’ordre  psychologique. C’est parfois le déclic de certaines dépressions. L’absence de pardon étouffe, asphyxie et oppresse notre capacité à mettre en marche notre créativité. L’élan fondamental lié à notre épanouissement psychologique voir spirituel s’en trouve freiné voir bloqué. L’importance de l’acte de pardon, nous renvoie à notre responsabilité d’être vivant et nous émancipe de la servitude que nous cultivons auprès de la colère et de la vengeance. Nous devenons alors émancipés, indépendants, affranchis, autonomes, responsables, garants et acteurs de notre histoire, nous ne sommes plus soumis à nos pressions internes. Comme nous dit Le Père Caffarel « Pardonner, c’est déchirer la page sur laquelle on inscrivait avec malice ou rage le compte débiteur de son prochain. » et Marcelle Auclair d’ajouter « Le pardon est plus qu’un sentiment, c’est une force qui déclenche d’admirables effets. » Le pardon nous réconcilie d’abord avec nous même et ensuite avec l’autre celui qui nous as fait mal, le pardon nous adoucit, nous soulage, nous rend plus serein, plus paisible, plus sage. Tout en restant en conscience, il nous permet de maintenir et d’abriter en soi la mémoire de ce qui nous est arrivé et d’y associer et de connecter le savoir de nos apprentissages qui y sont attachés. Ainsi nous pouvons mieux être dans la réalité du présent, nous devenons conscient de l’état présent, par effet de conséquence nous devenons acteur de notre existence et enclin à se jeter dans la vie.

Marie-Christine Baillot


Publié dans Articles "Le Pardon"

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M
Comme je vous reconnais là ... merci pour votre sincérité et tout ce que vous portez en vous ... je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontrée ... petit à petit je me rends compte combien je change et le fait de voir les choses autrement je me sens plus calme et moins remontée contre la vie bien à vous avec toute ma gratitude
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F
Ce n'est pas facile de pardonner pour ma part j'ai du mal lorsqu'on me fait du mal je ne passe pas l'éponge comme ça ! c'est très difficile je comprend ce que vous dites mais ce n'est pas facile d'être en paix avec celui ou celle qui nous a blessé
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